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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 16:39

En ces temps un peu troublés où chacun met en scène des histoires, j'aimerais bien vous en raconter une. L'important n'est pas qu'elle soit véridique mais qu'elle soit vraisemblable. Nous connaissons à peu près tous le catholisme mais il est toujours intéressant d'essayer de regarder les choses sous un autre angle et de voir où elles nous mènent.

 

Pour être plus spécifique, essayons un peu de considérer comment un athée peut voir le christianisme. L'Athée ne croyant pas en Dieu, il ne considère pas que Jésus ait pu faire des miracles. Il est pour lui un personnage historique ayant eu des frères et des soeurs. Après une formation religieuse où il a été lui-même le disciple de quelqu'un d'autre, il a commencé à donner une interprétation de Dieu différente de celle qui était enseignée et s'est auto proclamé messi. Il n'a jamais accompli de miracles, et ayant fini par trop déranger les institutions de l'époque, il a été condamné et crucifié. N'ayant jamais rien écrit, sa parole fut transmise par ses disciples. Les écrits sont multiples pas forcément convergents, ils se transforment un peu avec le temps. Le christianisme devient un mouvement sectaire. Puis, l'église catholique romaine émergeant, elle procède à un rassemblement et à un tri des écritures, elle crée une interprétation des propos de Jésus dans une époque. Le mouvement devient alors une force politique avec un système hiérarchique. Cette force dure mais s'affaiblit en subissant progressivement différents revers au fur et à mesure que la science et les moeurs évoluent.

 

Ce point de vue est très éloigné de la conception de la religion catholique mais est-il incompatible avec l'existence de Dieu ? Prenons par exemple, la théorie du Big Bang. Elle met à mal le catholicisme: il n'est plus question de croire en Adam et Eve, mais pour autant, elle n'est pas une preuve de la non existence de Dieu. Dieu peut avoir créer le Big Bang, c'est une possibilité...

 

De la même manière, Dieu peut exister et avoir simplement donné à Jésus une très grande clareté sur la nature humaine. Tout ce qui a été dit sur la vision de l'athée reste vraissemblable (vous pouvez relire le deuxième paragraphe), sa vie s'est alors déroulée comme notre vie de tous les jours sans miracles mais à une inspiration divine près.

 

Je ne démontre rien ici, je dis simplement que l'on peut croire en Dieu et en Jésus sans en tirer les mêmes conclusions que les croyants les plus démonstratifs.

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 12:05

Alors que je cherchais à quitter ma société, un consultant m'avait proposé de me coopter dans sa boîte qui avait du mal à recruter (comme toutes les boîtes à cette époque). J'avais passé mon entretien d'embauche avec l'associé, dans le lounge d'un hôtel de la Défense. Une simple manoeuvre pour donner un côté cool/décontracte/classe, j'avais joué le jeu. J'en étais ressorti avec une impression globalement positive mais un petit doute, sa tonalité monocorde m'avait donné l'impression d'une absence d'émotions.

 

La crise économique et la petite taille de la société avait fini par révéler ce qu'il y avait derrière ce mur neutre: des bonus distribués à ceux qui courtisent, une habitude à souffler le chaud et le froid, des demandes classées urgentes mais sans explication et surtout...des moments clés...

 

Vivant en concubinage, sa compagne avait un enfant de 8 ans qu'il disait considérer comme son fils et dont les courtisants lui demandaient beaucoup de nouvelles. Un été je l'ai entendu répondre, c'était l'enfant qui l'appelait. Alors qu'il n'avait pourtant rien de particulier à faire, il l'avait aggressé verbalement avec violence.

 

Il demandait également de "travailler sur un dossier le week end" alors qu'aucune affaire n'était en cours ou envoyait un email au milieu de la nuit en demandant une synthèse pour le lendemain 10H. Autrement dit: gare à ceux qui arrivent tard le matin.

 

Il m'expliqua le jour de mon départ sa vision du monde du travail qu'il avait acquise en classes préparatoires: les managers doivent se comporter de manière exigente et parfois brutale pour maintenir l'ordre dans la société et obtenir le meilleur de nous même, nous devons travailler beaucoup et lorsque l'on rentre chez soi le soir, on peut redevenir quelqu'un de différent.

 

Finalement, la société avait failli être rachetée et c'est en discutant par hasard avec un des anciens et le repreneur potentiel que j'ai eu une dernière anecdote sur lui.

 

Ancien collègue: Tu ne deveniras jamais quel surnom il lui a trouvé.

Moi: Lequel ?

Repreneur: Je l'ai appelé "l'Autre".

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 12:09

3497413765_5aa3d98737.jpgLa participation très houleuse de Laurent Obertone à ONPC, pose une question simple: faut-il prendre le temps de lire France Orange Mécanique pour se faire une opinion du livre?

Avant de m'engager dans la lecture de plus de 300 pages, je suis allé chercher quelques articles de l'auteur sur le net dont un sur Atlantico: Comment la justice est devenue un terrain de luttes communautaires et religieuses en essayant de prendre un maximum de recul.

 

L'auteur commence par introduire des statistiques de la gendarmerie sur la "profanation des églises" et déjà je m'interroge sur ce qui est mesuré. Je connais la profanation des tombes mais à quoi peut bien correspondre la profanation d'une église? S'agit-il d'une effraction, d'un vol, de vandalisme? Une recherche google sur la définition de la profanation dans le code pénal m'éclaire un peu: [...]La violation ou la profanation, par quelque moyen que ce soit, de tombeaux, de sépultures, d'urnes cinéraires ou de monuments édifiés à la mémoire des morts[...]. On peut alors en déduire que ces statistiques correspondent à tous ces délits. On ne peut donc à priori pas identifier celles qui sont volées de celles qui sont vandalisées. Les chiffres sont dilués et il est difficile de tirer une conclusion. Il est d'ailleurs possible que les synagogues soient plus cambriolées parce que dans l'esprit des voleurs, ils supposent que ce soit le lieu où il y ait le plus d'objets de valeur.

Mettre ensuite ces chiffres en regard avec le fait que les journaux titreraient plus sur les mosquées ou les synagogues profanées me parait hasardeux. Les quelques recherches que j'ai pu faire sur le net ne m'ont données que des articles de type fait divers.

 

Plus généralement, il ramène les statistiques à l'ensemble de la population concernée: le % de juifs agressés pour antisémitisme, le % d'homo etc... Il compare les populations entre elles et sous-entend que ce sont des problèmes marginaux au regard des statistiques globales. La méthode est biaisée: comment un agresseur fait-il pour savoir que sa victime est homosexuelle ou juive?  Quel est le curseur pour dire que l'agression était raciste ? Comment comparer les chiffres d'une association avec une visibilité limitée avec ceux de la police nationale ?

Toute la logique de cette pensée qui devrait être de mettre en valeur les "vrais" problèmes disparait sous la stigmatisation et ce genre de critiques apparait quand le gouvernement remet en cause la politique du chiffre. Les interviews chez Ruquier et chez Zemmour Et Naulleau ne font pas apparaître d'analyse des problèmes, le livre est toujours qualifié de confus. La solution proposée, c'est de construire des prisons et d'appliquer des peines dures. Le modèle Américain en somme qui était proposé mais non appliqué par Nicolas Sarkozy...sans s'interroger sur ce que proposent Valls ou Taubira.

 

La douleur des victimes devrait prévaloir sur tout et cette idée a construit la pensée de l'auteur sans voir à quoi ressemblerait la société si ses idées étaient appliquées. Très peu pour moi.

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 12:07

Nicolas Sakozy avait pris quelques mesures emblématiques fortes pour limiter les frais bancaires et simplifier les démarches auprès des banques.

 

Voici qu'un de ces décrets vient d'arriver à expiration: le transfert du livret A, il n'est plus possible depuis le 1er janvier 2013 de transférer son livret A. Certes, c'est une mesure assez marginale mais elle intervient dans un contexte où le gouvernement est critiqué pour son manque d'audace vis à vis des banques. Sur un placement aussi emblématique, l'information ne manquera pas se répandre dans les couches populaires....

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 10:50

7522315890_291d347a0e.jpgVoici que Jean-Marc Ayrault annonce le report du sujet de la PMA "avant la fin de l'année". Le problème c'est que sur Florange, il avait déjà enterré la nationalisation et l'on voyait clairement que François Hollande avait été impliqué. La question qui se pose est de savoir si le président a déjà tranché et demande au premier ministre d'enterrer le dossier. Cette étiquette d'enterreurs risquent aussi de leur nuire à moyen terme.

 

Le débat est reporté en attendant l'avis du Comité d'Ethique. Cette procédure semble parfaitement sage et respectueuse mais elle cause un certain malaise, ce rapport n'était pas connu du public au début des débats, vient-on de le commander en urgence ? Autre point inquiétant, dans le dernier billet de maître Eolas, on apprend que nombre de commissions, d'experts et d'agents publics ont par le passé eu des positions hostiles aux droits homosexuels sur l'adoption jusqu'à provoquer une condamnation par la cours européenne des droits de l'homme. Est-on dans le même cas de figure avec le CCNE?

 

J'ai lu un avis sur "La demande d'assistance médicale à la procréation après le décès de l'homme faisant partie du couple". Le débat est riche, contradictoire et argumenté mais la conclusion me semble bien simpliste, l'avis de la majorité (qui me parait conservatrice) prévalant sans que l'on sache ce que la minorité proposerait. Il serait bon de faire comme pour la cour suprème des US où pour chaque jugement, les magistrats en minorité publient un "dissent". Chacun signe l'avis qu'il veut mais on sait qui rejoint quel avis et l'éthique ne se résume pas à la majorité des "experts".

 

Certains parlementaires de gauche cherchent à temporiser sur ces lois sans en préciser clairement le rythme. A bien y regarder, en France, les droits des homosexuels connaissent une avancée tous les 10 ans. Mais aujourd'hui, la France, n'est ni en avance, ni en retard par rapport à l'Europe, elle est tout juste à l'heure et prendre le risque d'attendre, c'est potentiellement stagner pour 10 ans de plus en espérant ne pas se faire doubler par les extrèmes d'ici là.

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 15:46

Eric Zemmour (entre autres) avance l'argument que l'amour ne peut être le seul critère pour autoriser le mariage d'un couple car selon lui, celà conduirait à une dérive des moeurs vers l'inceste ou la polygamie.

Pour essayer de couvrir tous les cas, élargissons à tout ce qui a pu être entendu même si ce n'est pas le propos de Zemmour.

 

Sur la pédophilie, il me parait évident que la relation n'est jamais consentie et que l'enfant n'a pas de libre arbitre dans une telle relation parce qu'il n'a pas développé son identité et notamment son identité sexuelle. Les homosexuels comme les hétérosexuels sont libres et consentants.

Sur l'inceste, l'amour parent-enfant n'a rien à voir avec l'amour qui lie les deux parents. Evoquer ce type de lien m'angoisse, quel peut bien être la perception de ceux qui avancent ces arguments ?

Sur la polygamie se pose le problème du consentement et de l'égalité. Dans les sociétés où ce type de lien existe, c'est l'homme qui a plusieurs épouses, la femme est mise à mal. Elle comporte également des problèmes égalitaires dans la mesure où il crée une favorite. J'ai par ailleurs toutes les peines du monde à imaginer comment seraient traiter les répartitions de biens, de divorce, de gardes d'enfants, d'héritages...

 

Élisabeth Guigou est également attaquée car elle a menti: lors de la création du PACS, elle a insisté sur le fait qu'il n'y aurait jamais d'extension au mariage. Elle le reconnait et le justifie ainsi: la société n'était pas prête à accepter le mariage homo. Ce qu'Eric Zemmour ne relève pas c'est que l'argument s'applique également à l'autre camp: le PACS devait signer la fin de la société. 10 ans après, les homos et les hétéros sem pacsent et pour la quasi-totalité des gens ça ne change rien. Les mêmes protagonistes viennent alors nous dire qu'ils n'étaient pas vraiment contre mais qu'ils redoutaient simplement l'extension au mariage et à la PMA.

Il est évident que le camp du "Mariage Pour Tous" souhaite un retour en arrière, la suppression du PACS pour se recentrer sur le mariage "utile à la société", des limitations sur les "IVGs de confort", des restrictions au divorce sont dans la droite lignée de ces arguments. Tout ce dont la société se libère progressivement depuis 30 ans...

 

Il existe deux sources de rejets profondes à ce projet de loi.

La première est générationnelle: les anciennes générations ont été élevées avec des sujets de sexualité tabous, ces sujets se sont progressivement assouplis et chaque génération a découvert la sexualité d'une manière différente de la précédente. 69: la révolution, 80: les magazines spécialisés, 90: le journal du hard de canal, 2000: Internet. Un adolescent qui s'interroge sur sa sexualité en 2010, la découvre différemment qu'un papyboomer. Ce phénomène de rejet de l'homosexualité tend naturellement à disparaître avec le temps.

La seconde est d'ordre émotionel. Une majorité de la population est dégoûtée par l'idée de voir ou participer à des relations homosexuelles. En soit, c'est normal, nous avons tous des sources de dégoût. Le problème, c'est quand ce sentiment est favorisé pour limiter la liberté des autres sur la seule base  de la répulsion. Le sentiment est nourri par un climat que certains pourraient qualifier de "décomplexé" et qui vire à l'homophobie mais sans s'assumer en tant que tel

 

Ces sentiments exaltés finissent par faire renaître de vieilles idées qui mettent mal à l'aise mais permettent à certains politiques de monter dans les sondages. Cette évolution est particulièrement perceptible dans ce baromètre de confiance.

barometre.png

Source CEVIPOF

 

Ce sondage illustre bien la pensée politique actuelle, les arguments pleuvent sans liens entre eux, il faut tout faire pour être élu quitte à faire exploser la société. Une course vers une société où on "pourra" être anti-homo, anti-arabe sans être xénophobe, où le mariage sera la seule forme d'union créatrice de droit, où l'on ne votera plus sur des criètres droite-gauche mais des critères une population contre une autre, où la peine de mort retrouvera "toute sa place dans la justice".

Ils ne veulent pas de débat, ils veulent faire demi-tour ou brûler le navire.

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 09:43

Je ne l'avais jamais vu avant cette intervention et pour tout dire, les toutes premières fois où j'ai lu son pseudonyme, j'ai pensé à une excentrique prohomos qui cherchait à se moquer des positions de Brigitte Bardot.

 

Le brossage du portrait est étonnant: catholique pratiquante, elle a longtemps fréquenté les milieux gays parisiens et y était appréciée. Elle est d'ailleurs habillée comme icône du marais: look poupée barbie, tenue rose courte, cheveux blond platine.

 

Sur le plan des idées, elle se trouve plusieurs fois en difficilté. Elle avance par exemple que le couple homo est naturellement stérile. Elle affirme qu'on ne doit pas lui ouvrir le marriage, le droit à l'adoption ou à la PMA pour cette raison. Aymeric Caron lui dit qu'en suivant son raisonnement, les femmes ménopausées sont des femmes naturellement devenues stériles, elles ne devraient alors pas avoir le droit de se marrier. Frigide n'est pas d'accord mais elle n'arrive pas à trouver d'argumentation. Cette faiblesse montre qu'elle a eu peu de contradicteurs.

 

Son expérience est également réduite, elle parle du milieu de la nuit parisienne dont son look est d'ailleurs très représentatif. A l'inverse, si on prenait le stéréotype du ou de la fêtard(e) hétérosexuel, pourrait-on considérer qu'il ferait un bon père de famille ? Je ne le pense pas.

 

Natacha Polony a levé un autre type d'argumentation qui a fait long feu. Le débat était à ce moment trop passionné et trop centré sur les arguments de Frigide pour qu'ils puissent être développés. J'ai regretté que Ruquier ne lui ait pas permis de plus s'exprimer.

 

Le débat m'a également paru déséquilibré sur les expériences personnelles. Frigide ayant tendance a trop en parlé et Caroline Fourest a trop conceptualisé. On a simplement effleuré le fait que les couples lesbiens n'ont aucun problème pour avoir des enfants, il suffit d'avoir un ami consentant et pour parler crûment d'une seringue. La position du refus du marriage revient à laisser parents et enfants dans un contexte de jurisprudence alors que le cadre devrait être le même pour tous. Inversement les couples homos gays ont toutes les difficultés (en France) à devenir parents. Pourquoi mainetenir cette différence ? Peut-être parce que l'homosexualité masculine est considérée comme plus choquante que la féminine.

 

Les arguments psychologiques sont également passés sous silence, probablement parce que les experts se neutralisent mutuellement. On peut supposer que ce qui choque les anti-marriages, c'est d'imaginer des enfants ayant des parents qui ont une sexualité qui les dégoûtent. N'oublions pas que pour les enfants, la sexualité des parents est un sujet tabou, essayez un peu d'imaginer vos parents en train d'avoir des rapports et y prenant du plaisir. On peut se demander si finalement le malaise ne viendrait pas d'une empathie sans recul.

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 11:50

5812081550_d55a8ac5b8.jpgUne loi est en préparation à l'assemblée nationale sur la tarification de l'énergie sous la mention "Energie : vers un système énergétique sobre (tarification progressive de l'énergie)".

 

En résumé, vous aurez droit à une quantité d'énergie qui sera fonction de la surface et du nombre de personnes habitants le logement. Lorsque vous dépasserez cette quantité, vous payerez plus cher. Si vous avez des revenus faibles, un mécanisme spécifique est prévu.

 

On voit se profiler un système d'impôts déguisé avec des calculs épouvantablement complexes.

 

 

Le pire dans cette affaire, c'est que devenir propriétaire est devenu inaccessible pour la plupart des français, ils se retrouvent alors dépendants des travaux d'isolation réalisés par les propriétaires, c'est à dire en général pas grand chose...

 

Je pressens un naufrage pour la gauche car lorsque le mécanisme sera en place, les factures d'électricité des locataires vont croître et les propriétaires refuseront de faire les travaux. Faire payer au locataire le manque d'investissement des bailleurs, une vrai mesure de droite ! Le gouvernement sera-t-il en mesure de faire un geste ? Cf les 6 centimes sur le tarif des carburants.

 

 

La bonne démarche aurait été de faire comme pour les retraites: Lionel Jospin avait mis en place le COR (Comité d'Orientation des Retraites). Les gouvernements de droite suivants ont pu s'appuyer sur les résultats de ce comité et maintenir le système...affaibli mais toujours là.

Ici, il aurait fallu s'appuyer sur le diagnostique performance énergie mis en place par NKM / Borloo et taxer ou limiter les loyers des bailleurs suivant la catégorie du logement.

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 17:21

Le mariage homo fait beaucoup de bruit pourtant une majorité de français y est favorable.

 

Je l'explique par le fait qu'il est courant d'avoir un(e) homosexuel(le) dans la famille. Le mode de vie est plutôt accepté parce que ce qui compte, c'est d'arriver à vivre ensemble dans la famille et être homosexuel oblige à faire des efforts pour être accepté. Naturellement, d'autres membres sont plus générateurs de troubles et d'embrouilles. Socialement, un homosexuel arrive à se faire accepter plus facilement qu'une tante ou un oncle emmerdeur.

 

Lors des repas familiaux, les problèmes liés aux difficultés juridiques et sociales de l'homosexualité finissent par ressurgir et les autres membres trouvent que "ce n'est pas juste". La société finit naturellement par évoluer vers une position pro mariage pour les homos.

 

Reste qu'une partie de la population trouve celà inacceptable soit parce qu'elle n'a pas d'homosexuel déclaré dans ses proches soit parce que leurs convictions religieuses s'y opposent. C'est surtout l'option religieuse que l'on entend actuellement.

 

A chaque mariage/cérémonie auquel j'assiste, les prêtres sont désemparés. Ils prèchent généralement la crainte/l'amour de Dieu, l'éducation des enfants dans la religion, un système de prières hierarchisé où l'on fait appel aux sains pour intercéder en notre faveur. Mais lorsqu'ils demandent à l'assemblée de répondre les échos sont très faibles. Les gens viennent chercher la bénédiction mais ne veulent pas embrasser le système. Après la cérémonie, les commentaires fusent: ils vivent vraiment dans leur monde, on dirait qu'ils sont au moyen âge... Le problème c'est que les prêtres défendent plus la structure église qu'ils ne parlent du message. La structure des sacrements obéit à une vision de la vie de famille et comme celle-ci n'est plus partagée par la société, ils sont obligés d'insister sans pour autant que ça n'ait d'effet.

 

Reste la question de l'adoption. Comme je l'ai expliqué dans un ancien article, je ne suis pas vraiment favorable à l'absence d'un des deux sexes dans l'éducation de l'enfant. Maintenant, des homosexuels ont déjà des enfants, soit par arrangement avec un(e) ami(e), soit d'un premier marriage hétéro, et je n'ai jusqu'ici jamais entendu parler des ravages que l'on nous prédit. Par ailleurs, les services d'adoption français sont réputés pour être particulièrement pointilleux et un de mes cousins agriculteur hétéro rendu stérile par les pesticides à préférer adopter à l'étranger que de suivre la procédure française. Sur ce sujet, personne ne s'est élevé pour crier au scandale, on préfère que les enfants soient élevés sans parents que de faire une erreur d'adoption. On demande toujours plus facilement des lois contraignantes sur la vie des autres que de s'occuper de la sienne. Au final, la plus grande difficulté pour les quelques enfants qui ont des parents homosexuels, c'est de vivre avec l'hostilité de ceux qui haïssent leurs parents.

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 12:09

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Notre cerveau fonctionne de la manière suivante:


nous avons tous des apriori qui sont les références que nous nous sommes construits pour comprendre le monde dans lequel nous vivons: dieu existe ou non, on paye trop d'impôts ou pas assez etc...

Lorsqu'on nous pose une question, le cerveau commence par le filtre des apriori et adapte la réponse pour qu'elle colle à notre vision du monde. La première opinion est donc la plus dangereuse car c'est celle qui va nous empêcher de comprendre la question.

 

Essayons de prendre les apriori principaux qui se combattent ici:

  • la nation française
  • l'image de soi
  • la compassion pour les victimes

Les plus forts déterminent mon camp.

Si je pense que la France est une nation belle et forte, et/ou si je pense que je n'aurais jamais été un collaborateur, je vais être choqué par la déclaration de M. Hollande.

Si j'ai plus de compassion pour les victimes, je vais éprouver du soulagement en tendant vers ces déclarations.

 

Que peut-on dire de la responsabilité de la France ? Ou plutôt qui est responsable ?

 

Avant de juger les autres, il convient de porter un jugement sur soi-même. Nous n'avons pas connu la guerre (ou alors les plus anciens étaient des enfants), il est difficile de se comparer à eux.

Par opportunisme, ou par haine certains ont collaboré.

Par idéalisme, certains ont résisté.

Mais dans leur grande majorité, les français ont continué à vivre avec les contraintes de l'époque.

 

Comment est-ce que je réagis dans la vie de tous les jours quand je me retrouve face à des contraintes contraires à mes convictions ?

Lorsque je travaille dans un service client et qu'on me dit de mentir au client pour ne pas ternir l'image de la société.

Lorsque je suis en réunion et que je mens pour que quelqu'un d'autre prenne la faute sur lui.

Lorsque je travaille dans un groupe pharmaceutique et que j'ai connaissance de la dangerosité d'un produit mais que je me tais.

 

Prendre conscience de comment je réagis quand mon intérêt personnel est en jeu, c'est me voir tel que je suis.

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